Villa Médicis : « Il est urgent de remettre à plat le calcul des bourses et le statut des pensionnaires »

Communiqué de presse – Jeudi 6 octobre 2016

« La gestion budgétaire est globalement satisfaisante, mais il faut remettre à plat le mode de calcul des bourses versées aux pensionnaires », a affirmé le sénateur André GATTOLIN (groupe écologiste – Hauts-de-Seine) à l’occasion de l’examen par la commission des finances du Sénat le 5 octobre 2016 de son rapport sur l’Académie de France à Rome (AFR) – Villa Médicis.

Le rapporteur spécial du budget de la culture André GATTOLIN a ainsi souligné la hausse des bourses des pensionnaires de la Villa Médicis depuis le début des années 2000 : le montant moyen annuel de la bourse par pensionnaire est passé d’environ 56 000 euros par an en 2005 à près de 73 000 euros en 2014, soit une augmentation de plus de 30 % en neuf ans. « Cette évolution est liée au changement de profil des pensionnaires« , a expliqué le sénateur : en effet, la rémunération des pensionnaires est assimilée à celle d’un fonctionnaire et ils bénéficient donc d’avantages familiaux, en plus de leur traitement de base. La situation de détachement de certains pensionnaires fonctionnaires conduit aussi à alourdir la note pour l’État.

« Il faut cesser de calculer les bourses par référence au droit de la fonction publique : après tout, les pensionnaires ne sont pas des fonctionnaires !« , a affirmé le sénateur André GATTOLIN. Le rapporteur propose de fixer le montant des bourses par arrêté. Il serait donc égal pour tous les pensionnaires, ce qui serait plus équitable et faciliterait la prévision budgétaire de l’établissement. Cette évolution devrait s’accompagner, selon le rapporteur, de la création d’un véritable statut juridique des pensionnaires.

André GATTOLIN a aussi proposé de recréer un Prix de Rome, supprimé par le ministre de la culture André Malraux en 1971. Ce prix serait attribué sur décision d’un jury international, et participerait du rayonnement de la Villa Médicis.

André GATTOLIN a également préconisé la tenue d’un rendez-vous régulier entre le public français et les pensionnaires des différentes résidences françaises d’artistes à l’étranger et en France. « Ce festival pourrait être itinérant et organisé en partenariat avec des institutions culturelles françaises en région, afin que les travaux des pensionnaires ne soient pas présentés seulement à Paris« , a-t-il proposé.

La commission des finances est présidée par Mme Michèle ANDRÉ (Socialiste et républicain – Puy-de-Dôme). Son rapporteur général est M. Albéric de MONTGOLFIER (Les Républicains – Eure-et-Loir).

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