Sénateurs à 18 ans – Loi « Allons Enfants » : abaissons l’âge d’éligibilité aux élections sénatoriales

Abaisser de 24 à 18 ans l’âge d’éligibilité aux élections sénatoriales : tel est l’objet de la proposition de loi organique déposée au Sénat par André Gattolin et plusieurs de ses collègues.

Ce texte est également à l’initiative du parti « Allons Enfants », qui œuvre pour une meilleure représentation des jeunes dans la vie politique.

Ils constatent notamment que depuis 2011, l’âge d’éligibilité à tous les scrutins en France est de 18 ans. « On comprend mal comment un citoyen français âgé de dix-huit ans peut être candidat à la présidence de la République et non au Sénat« , écrivent-ils dans l’exposé des motifs.

Constatant que, comme pour les autres scrutins, « la fin de la conscription a ôté toute justification pratique à ce seuil« , ils considèrent également anormal que « nombre de nos jeunes concitoyens qui participent à ces échéances électorales en tant que délégués supplémentaires puissent être électeurs mais pas éligibles« . Cette anomalie concerne aussi les élus locaux âgés de 18 à 24 ans, obligés de voter aux élections sénatoriales… auxquelles ils ne peuvent pas se présenter.

À ce titre, ils affirment aussi que « l’expérience a montré que les parlementaires qui connaissaient [au Sénat] leur tout premier mandat électif n’ont pas été de moins bons sénateurs que leurs collègues qui étaient déjà élus locaux« .

Le Sénat a par ailleurs connu, ces dernières années, un important renouvellement sans pour autant perdre de sa spécificité : « En septembre 2011, la moyenne d’âge des sénateurs passait ainsi en dessous de celle des députés, tordant le cou à un préjugé qui cantonnait le Sénat aux fins de carrières de la vie publique. Plus récemment, sur les 170 sièges renouvelés en septembre 2017, trois sénateurs sur cinq sont de nouveaux sénateurs. Ce dynamisme qui fait honneur à l’institution n’a, de toute évidence, pas obéré ni la qualité de ses travaux ni son souci permanent de représenter l’ensemble des territoires de la République.« , écrivent les co-signataires de la proposition de loi organique.

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